lundi 9 mars 2015

Mon Maitre, le poêle...




Oui, vous avez bien lu...ce billet est destiné à honorer le Maitre devant qui tous les matins je m'incline longuement. Il est le miroir, la pierre de touche de l'état de mes pensées, de la présence ou de l'absence de ma concentration sur le " ici et maintenant ".

Si j'ai oublié la veille au soir de prévoir le petit bois d'allumage, les buches moyennes et celles qui vont suivre, il me rappelle que l'imprévoyance est porteuse d'ennui. Si mécontente du petit matin froid et noir, je l'allume trop vite, il fume et finit par s'éteindre en pointant d'une buche noircie, qu'un travail accompli sans amour ne peut que dépérir.

Et aussi, et ce n'est pas la moindre de ses instructions, lorsque ayant tout bien préparé, mis toute la présence et l'amour que je peux trouver en moi à des heures aussi matinales, il refuse de démarrer et m'oblige à le rallumer trois fois au moins, il m'apprend que les choses de la vie ne sont pas forcément à notre service immédiat.

Voilà pourquoi, tous les matins et jusqu'à la fin du printemps tardif dans nos régions, je continuerai à m'incliner devant ce maitre, en lui rendant hommage à la fois pour ses leçons de vie, et aussi pour cette merveilleuse chaleur qui rayonne d'un bon feu de bois.



1 commentaire:

  1. Bel hommage.Je connais vos difficultés , mais aussi la joie d'allumer mon poêle en hiver.Symboliquement , je ranime ma flamme de vie pour une nouvelle journée qui commence.j'aime la chaleur qu'il diffuse avec l'odeur du bois.

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