dimanche 30 septembre 2012

Une idée...suite...3

      

     Laurent, notre facteur, l'un de nos fils rouges, non celui-là est jaune, au long des routes et chemins de Rochechinard.

    Incroyable gentillesse et disponibilité de tous, une municipalité qui nous fait confiance, le dévouement sans bornes d'amies dont les talents  nous ont permis d'avancer dans la jungle des budgets, des administrations, des déclarations sociales et autres, cadeaux, toujours cadeaux.

    Mais que voulions nous dire à travers ces images, ces témoignages, ces rencontres ? Que la vie avec ses difficultés et ses contradictions est encore possible dans nos campagnes. Qu'il s'y trouve des réseaux d'amitié, des projets, des rêves, des capacités d'adaptation, et aussi des tristesses, des problèmes lourds à porter. Comme partout. Mais ici, ce n'est pas partout, c'est juste chez-nous.






     La vie comme elle va, de générations en générations, des années 1900 à l'an 2010, des anciens aux nouveaux habitants, dans la même maison, pour la fête de la Vie.

   





    A suivre...
    


samedi 29 septembre 2012

Une idée...suite...2


     Veilleur des jours et des nuits de notre village, il est le témoin de la vie de Rochechinard depuis le 12ème siècle. En ruines certes, mais il n'en demeure pas moins l'un des acteurs silencieux du film.




    Je n'avais jamais participé à une aventure comme celle-ci. Je ne sais trop comment peut se nommer la fonction que j'ai eu l'honneur d'occuper, mais je me souviens de nombreuses heures passées au téléphone, d'approches timides,  de confidences confiantes, d'amis que l'on croit connaître mais que l'on découvre encore plus profondément.




    Les portes ce sont ouvertes et les coeurs aussi, dans l'intimité des maisons, dans le quotidien des jours.




    Nous avons beaucoup partagé : des moments de beauté pure, des tasses de café, des jus de fruits, des verres de blanc, de vin de noix, des rires et mêmes des larmes dans les yeux ou dans les voix, car la vie n'est pas toujours idyllique, même ici, dans ce qui peut sembler un petit paradis.


    A suivre...



vendredi 28 septembre 2012

Une idée...suite...En chantier



    Entre le jaillissement de l'idée lumineuse précédente et le stade - tableaux, petits papiers, notes éparses - il y eut plus d'une année laborieuse sans un seul tour de manivelle, enfin, de manivelle virtuelle bien entendu. Des mois passés à prendre des contacts avec les habitants de notre village afin de savoir s'ils accepteraient d'être les principaux acteurs du projet. Des mois passés à chercher des subventions qui permettent de faire un vrai film, avec une vraie équipe de professionnels.

    Et puis une autre année encore, de montages financiers, de rencontres officielles et de rencontres amicales, souvent émouvantes avec nos voisins, nos futures vedettes, pour expliquer la démarche, le propos. Et les premiers tournages, enfin.



Nous avons eu de vrais cadeaux : 


Une équipe d'amis totalement professionnels.



Un violoniste improvisateur.

     
 
 Et même un avion.

    
    A suivre...





Une idée...

fabian....le filmeur

     Je le connais bien celui-là, autrefois on aurait dit qu'il était ma moitié...mais je le préfère en entier. Donc lui, qui dort d'habitude comme un loir, mais c'est faux... je peux témoigner que les loirs font sarabandes nocturnes, donc qui dort mieux qu'un loir, se lève un beau matin en disant " j'ai eu une insomnie et une idée." 

    J'aurais dû me méfier, une idée au milieu de l'insomnie de quelqu'un qui en fait si rarement, cela pouvait se révéler dangereux. 

    - " Voilà continue l'insomniaque amateur, je viens de faire un film sur un village en Inde, il faut que j'en fasse un sur mon village en France.     
    
    Effectivement, c'était une idée :



        Etikoppaka, " petit village " de l'Andra Pradesh, deux à trois mille âmes, est remarquable par ses nombreuses coopératives, fruits de l'esprit gandhien qui l'anime encore. A la suite de la visite du Mahatma, le grand propriétaire de l'époque, décide d'installer sur ses terres, des coopératives  qui permettront aux villageois de rester chez eux et de ne pas aller grossir les bidonvilles urbains. 
   Aujourd'hui le village vit de ses coopératives laitière, sucrière, et d'objets en bois tournés et laqués. Leur vie nous semblerait sans doute pauvre, mais ils ne sont pas misérables. Leurs enfants sont éduqués, les soins sont assurés et le souhait de Gandhi qui voyait le salut de l'Inde dans le maintient des paysans sur leurs terres, est exaucé. 

    Et puis :



    Rochechinard, dans le Royans, au pied du Vercors. Une centaine d'habitants, notre village depuis vingt ans. Autrefois village essentiellement agricole, aujourd'hui ne reste que trois ou quatre éleveurs, producteurs de céréales. Les anciennes familles sont toujours là, mais presque tout le monde y compris les jeunes bien entendu, travaille au-dehors.
    Depuis une quinzaine d'années des néoruraux comme nous, sont venus s'installer ici, dans un cadre encore miraculeusement protégé, influençant à la fois le paysage et les rapports humains. Comment chacun peut-il trouver sa place, son gagne-pain, son art de vivre dans un XXIème siècle où plus rien ne semble stable, sécurisant ? Ici, dans ce tout petit bout de terre, dans ce petit morceau d'humanité...

    Ma foi, l'idée était vraiment belle et je me suis inscrite pour cette nouvelle aventure.

     


    A suivre......... 
    





















jeudi 27 septembre 2012

Les figues de l'année




Je ne sais pas pourquoi cette année, le grand figuier qui ombre notre terrasse nous a donné des figues insipides quoique nombreuses. Donc le projet confitures tomba à l'eau et mon courage avec. A part quelques figues prélevées et goûtées sans enthousiasme, nous avons décidé de les laisser aux oiseaux pour cet automne.

Et bien ce fut une bonne idée,  car nous prenons maintenant notre petit déjeuner face au soleil levant, devant des dizaines d'oiseaux en train de se régaler, ils sont moins difficiles que nous, des fruits abandonnés.

Non seulement les oiseaux mais aussi la belle fouine que j'ai surprise au petit matin, au plus haut d'une branche en train de dévorer les figues avec beaucoup moins de délicatesse que les oiseaux.

Donc, moralité immorale, la paresse est parfois récompensée.

vendredi 21 septembre 2012

Pour s'encourager à se lever tôt...

Bombay - photo fabian da costa


Je rencontrai Dieu ce matin,
au meilleur de ma journée ;
Et sa présence vint comme une aurore,
Comme une splendeur dans ma poitrine.
Tout le jour sa présence persista,
Tout le jour, Elle séjourna en moi,
Et nous navigâmes dans un calme parfait
Sur une mer très agitée.
Ainsi je pense connaître le secret
Appris des nombreux chemins troublés :
Il faut le chercher au matin
Si vous le voulez tout le jour.
Ralph Cushman in " Contemplez ces vérités ". Swami Chidananda. Ed. Terre du Ciel



Eurydice...

                                   photo fabian da costa   Eurydice, Eurydice, je pense à toi ce soir. Il fait froid, il fait noir, et je t’...