dimanche 25 novembre 2012

Pour rire le lundi

Que la Lumière soit - photo fabian da costa

    Bon, je n'ai pas résisté à emprunter sur un site ami ce texte de Desproges que je ne connaissais pas, grave lacune dans ma culture, ( ce texte-là, pas Desproges, quand même ! ) et qui m'a fait infiniment  rire. Et Dieu sait que les lundis matins me font rarement cet effet...
J'espère qu'il en sera de même pour vous tous. 
    Bonne semaine.


Le premier jour, Dieu dit: "Que la lumière soit." Et la lumière fut.

Le deuxième jour, Dieu créa le ciel et les étoiles, et les planètes.

Le troisième jour, Dieu créa Line Renaud, ce qui nous explique, avec le recul, qu'elle soit moins fraîche aujourd'hui.

Le quatrième jour, Dieu dit, "Que la Terre soit." Et la Terre fut, avec ses ruisseaux pleins de gaieté, les arbres pleins d'oiseaux et ses animaux pleins de poils.

Alors vint le cinquième jour, et Dieu créa la mer profonde et insondable aux multiples rivages et aux abysses infinis où, tandis que le requin chasse, le mérou pète.

Le sixième jour enfin, Dieu contempla son oeuvre et se dit soudain que toute cette splendeur ne servirait à rien s'il n'y mettait un être supérieur qui pourrait dominer ce trésor inépuisable. Alors Dieu dit:"Que l"homme soit", et le con fut.

Le septième jour, Dieu se reposa, car c'était son jour, et parce qu'il avait fait tout seul les trois-huit. Il était très satisfait de son oeuvre et contemplait l'homme qu'il avait crée à son image.

Et Dieu dit encore:" Tu t'appelleras Adam, tu me rendras grâce et louanges car c'est moi le patron, et tu vivras en paix dans l'Eden que j'ai crée pour toi, parmi les fleurs étranges aux mille senteurs inconnues et dans la douceur incroyable d'un été sans fin. Va et sois heureux, Adam. Le lion royal et l'humble chèvre sont tes amis, ton Dieu veille sur toi et les petits déjeuners sont servis dans la chambre jusqu'à neuf heures trente.

"Merci, mon Dieu, de me combler ainsi, dit Adam. Merci pour les fleurs, et pour le lion royal. Et merci pour l'humble chèvre. Dommage quand même qu'il n'y ait pas de gonzesse!" Alors Dieu, du haut de son infinie miséricorde, entendit l'ultime voeu de sa créature qui l'implorait à genoux, infiniment vulnérable et attendrissante avec sa petite âme mesquine et ridicule, dans ce corps tout nu, anarchiquement velu, le tout bourré d'angoisses existentielles insolubles:"Qui suis-je? Où suis-je? Où vais-je? Quand est-ce que c'est Noël?"

Alors Dieu dit:" Que la femme soit!" Et la femme jaillit de la côte d'Adam, splendide et nue, et les anges s'exstasièrent car c'était la première fois qu'on voyait une femme à poil sur la côte.

Puis Dieu dit à la femme: "Allez en paix tous les deux dans mon paradis, chantez, dansez, embrassez qui vous voudrez, mais surtout, surtout, j'insiste, ne touchez jamais au fruit défendu, il est traité au diphényl-tétra-chlorobenzène."

De ce jour, Adam et Eve connurent un bonheur exquis. Ils ne connaissaient pas le froid, ni la faim, ni la peur, ni la maladie, ni Julio Iglésias!

De l'aube au couchant, ils passaient leur temps à courir au ralenti dans les champs de coquelicots comme dans les films de Claude Sautet.

Mais l'ignoble, l'immonde, le chafouin, le répugnant, l'infâme, la bête, le monstre, Satan, Méphisto, Belzébuth, le Malin, le Diable veillait. Il était laid comme un concerto de Schönberg. Habilement grimé en vipère commune, il se cacha dans l'arbre aux fruits défendus. Quand Eve passa sous l'arbre, il laissa glisser son corps glacé, autour du cou diaphane de la pulpeuse jeune femme dont les seins lourds auraient joué librement sous le léger corsage de soie, si elle avait porté un léger corsage de soie.

"Femme, dit le diable, prends ce fruit superbe et gorgé de mille sucs divins de l'éternel paradis."

"Miam, miam, dit Eve en croquant dans la golden maudite. C'est tellement bon que c'est presque un péché."

Et elle en fit croquer un morceau à son concubin.

Alors la colère de Dieu fut terrible. Et c'est depuis ce jour là que l'homme, à jamais chassé de l'Eden, doit racheter sa faute par le travail. Dieu est peut-être éternel, mais pas autant que la connerie humaine.

Pierre Desproges

dimanche 18 novembre 2012

Dans le flux de la vie


 Hier après-midi, j'ai suivi un atelier animé par une disciple de Cyrille Javary sur l'utilisation du Yi King : j'y suis allée - bof...j'en suis revenue - ouah !!!

J'ai d'abord compris que je n'avais rien compris, ce qui est un bon début. Puis j'ai envisagé de considérer, ainsi que cela était proposé, que dans la vision taoïste de la vie 98 °/° de notre existence ne dépendent pas de notre volonté. Reste les 2 °/° à nous appartenant et que l'utilisation du Yi King peut nous permettre de placer dans ce fameux flux, qu'il vaut mieux accompagner plutôt que de contrarier.

Ensuite reste à acquérir les outils nécessaires aux tirages, et là j'ai découvert que je ne savais pas grand chose. Bon, tout cela pour dire que j'attends les ateliers à venir, et qu'en attendant je vais essayer de ne pas contrarier le courant de ma vie. Rien que cela est pour moi, un rude travail.

vendredi 9 novembre 2012

brûlure



Madurai - Temple de Meenakshi - Inde 
photo fabian da costa


Les hommes sont comme trois papillons devant la flamme d'une bougie.
Le premier s'en approche et dit :
" Moi je connais l'amour. "
Le second vient effleurer la flamme de ses ailes et dit :
" Moi je connais la brûlure de l'amour. "
Le troisième se jette au coeur de la flamme et succombe.
Lui seul connaît le véritable amour.

Rûmi


Et s'il n'y avait d'autre manière d'aimer que celle-là, lorsque le coeur s'embrase, fond et se perd.

mardi 6 novembre 2012

Prudence...




Temple de Shiva, Ernakulam, Inde. photo fabian da costa


Va de l'avant, allume tes bougies, fais brûler ton encens et tinter les cloches, appelle Dieu mais prends garde, Dieu va venir et il va préparer Son enclume, allumer Sa forge et te battre et te rebattre jusqu'à ce qu'il transforme le cuivre en or pur. 
Sant keshvada " Gayatri "

Eurydice...

                                   photo fabian da costa   Eurydice, Eurydice, je pense à toi ce soir. Il fait froid, il fait noir, et je t’...