samedi 31 août 2013

Mélancolie préventive

photo fabian da costa



Je l'avoue, je mélancolise à l'avance. Une feuille de notre figuier est déjà à demi jaunie, les araignées rappliquent, le chat qui passait ses  nuits dehors, revient dormir au pied du lit où nous venons de rajouter une couverture. 

Mine de rien il se profile à l'horizon, croit qu'on ne le voit pas, s'imagine pouvoir nous tromper encore quelques temps. Mais moi je suis bien plus futée que lui, je suis capable de le flairer des semaines à l'avance. Je vous le dis, il arrive bientôt, bientôt il va franchir l'arche de feuilles qui porte déjà ses couleurs. Qui ?  Mais l'automne bien entendu...

vendredi 30 août 2013

Silence

Shri Chandra Swami Udasin - photo fabian da costa




L'un des plus grand sages de l'Inde actuelle, celui dont tout le monde sauf lui-même, dit qu'il est " réalisé ".




Il est en silence depuis des dizaines d'années et son enseignement se transmet par sa présence, son regard, et par les billets qu'il écrit et qui sont lus à haute voix. Très vite on oublie qu'il ne parle pas, et les échanges fusent dans l'écoute la plus intense ou dans les rires partagés.





 
 
 
 
" Quand je suis sérieux, je joue, quand je joue je suis sérieux."


" Vider son esprit des pensées de ce monde et attendre dans le silence la vision du Seigneur, cela peut t'ouvrir seul à la perception directe de Dieu. "

Jai Gurudev

mardi 27 août 2013

Ma, Amma, Mataji

Kumbha Mela 2013 - photo fabian da costa



Lui, c'est Rishi, le jeune guide, elle, c'est moi au milieu des millions d'indiens venus se baigner dans le Gange, pour cette fête qui tous les douze ans voit s'écouler sur les bords du fleuve sacré une humanité en quête de dévotion, de purification, de communion.

Durant ces jours intenses, dans cette foule qu'ordinairement je fuis, Rishi m'a considérée comme sa mère et traitée comme telle. Il a veillé sur moi comme les fils là-bas savent le faire - avec un immense respect, une grande prévenance.

Je  n'ai nul besoin de vérifier que je suis une mère, une vraie mère juive, disent parfois mes enfants. Mais cet échange inattendu avec ce garçon est venu me toucher au plus profond de cette maternité, dans ce qu'elle a de plus sacré, de plus ardent. Dans ce lieu où la pudeur et la distraction empêchent de descendre, de peur de s'y perdre, de s'oublier. 

Là où l'on découvre qu'être mère n'est pas une fonction, mais un état qui est loin de passer uniquement par la biologie. Qu'être mère, c'est aussi une manière d'être au monde, en Amour, tout simplement.


vendredi 23 août 2013

Avis à mes amis- ies bloggers


Stupide je suis. Je viens d'effacer toute ma liste de lecture de vos blogs...Donc, ce n'est pas que je ne vous aime plus...c'est juste que je vais devoir aller à la pêche pour vous retrouver.

A très vite, je l'espère.

L'idiote du clavier

Etoiles et toiles


Un de nos plaisirs de l'été, aller en Ardèche  fin août pour assister aux " Etats généraux du film documentaire " à Lussas.

Dans ce petit village, se rassemble sur une semaine tout ce qui compte dans le domaine du documentaire, plus tous ceux qui s'en approchent de près ou de loin - dont nous...

Chaque jour des dizaines de projections, des débats, des rencontres....des guinguettes et des bistrots....des fêtes nocturnes, pour les jeunes à priori...des projections en plein air sous les étoiles, sauf quand le vent souffle comme un fou dans les voiles et les cordages de l'écran géant.

Des choses que l'on aime et d'autres moins, des images que l'on oublie pas, des discussions passionnées qui agitent les neurones parfois un peu endormis au fil du quotidien.

Et puis une grande claque, un film que je n'ai pas vraiment aimé au premier abord, sans doute parce qu'il m'a bousculé là où je n'aime pas l'être. " Les harmonies Werckmeister " du cinéaste Hongrois Bela Tarr.

Un superbe opus noir et blanc sur la manipulation des peuples, la violence aveugle, le désespoir et l'espérance au-delà de ce désespoir d'un reste d'humanité à sauver, peut-être.

Pas d'optimisme pourtant, une terrible lucidité - celle de ce cinéaste qui vient dit-il d'achever son oeuvre cinématographique par un film encore plus noir et désespéré, " Le cheval de Turin ". Le dernier, parce que Bela Tarr estime que les gens ne veulent plus voir ce genre de film, qu'il a de plus en plus de mal à trouver des financements, et que dans la Hongrie d'aujourd'hui, où le nationalisme et le populisme font rage, il lui est impossible de continuer à créer.

Il vaut mieux espérer que " Les harmonies Werckmeister " restent comme un appel à la vigilance et non comme une prophétie sur le devenir des peuples et le nôtre par voie de conséquence.



vendredi 16 août 2013

télécommande, télékoan







Hier au soir, tard, à moitié endormie je zappe encore devant ma télévision....Un texte apparait que j'ai à peine le temps de lire. Quelque chose qui dit à peu près ceci :

" Il faut t'abandonner entièrement si tu veux devenir ce que tu es. "

Le nom de l'auteur disparaît sans que je puisse le retenir.

Mais depuis, je ne cesse d'y penser.

jeudi 15 août 2013

Arles in Black



Arles, le ciel bleu, les quais du Rhône, le vent fou, et jusqu'à la fin du mois de septembre les expositions des rencontres photographiques. Cette année est un grand cru. Cela n'a pas toujours été le cas, pour notre sensibilité bien entendu...

De splendides noir et blanc qui rendraient la couleur presque banale, des images fortes, de vraies rencontres. Nous en revenons, allez-y...

        

Eurydice...

                                   photo fabian da costa   Eurydice, Eurydice, je pense à toi ce soir. Il fait froid, il fait noir, et je t’...