Bénarès- Inde - photo fabian da costa
La nuit de l'hiver est
pleine comme nulle autre.
Elle pèse du poids de ce
noir intense qui la fait si dense,
épaisse de l'absence de
tous ceux qui dorment encore.
Lourde de leurs rêves, et
pourtant si parfaitement vide.
La nuit du printemps c'est
un frémissement,
une impatience, une attente,
un tremblement.
L'habiter est si facile, si
doux, qu'elle en est dangereuse,
car à trop l'aimer le cœur
se trompe et s'affole.
La nuit de l'été n'est
presque plus une nuit.
Elle est si claire et
légère et transparente.
Une délice de nuit où la
chaleur rayonne doucement,
où les étoiles sont autant
de soleils flamboyants.
Mais je peux aussi habiter une nuit en plein jour,
cette nuit-là qui
n'appartient qu'à moi.
Elle est à fois dense et légère,
chaude et claire.
J'y retrouve mes fantômes,
mes monstres, mes amours,
et j'attends cette
merveille qui se nomme, l'aube.
très beau poème
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