vendredi 23 août 2013

Etoiles et toiles


Un de nos plaisirs de l'été, aller en Ardèche  fin août pour assister aux " Etats généraux du film documentaire " à Lussas.

Dans ce petit village, se rassemble sur une semaine tout ce qui compte dans le domaine du documentaire, plus tous ceux qui s'en approchent de près ou de loin - dont nous...

Chaque jour des dizaines de projections, des débats, des rencontres....des guinguettes et des bistrots....des fêtes nocturnes, pour les jeunes à priori...des projections en plein air sous les étoiles, sauf quand le vent souffle comme un fou dans les voiles et les cordages de l'écran géant.

Des choses que l'on aime et d'autres moins, des images que l'on oublie pas, des discussions passionnées qui agitent les neurones parfois un peu endormis au fil du quotidien.

Et puis une grande claque, un film que je n'ai pas vraiment aimé au premier abord, sans doute parce qu'il m'a bousculé là où je n'aime pas l'être. " Les harmonies Werckmeister " du cinéaste Hongrois Bela Tarr.

Un superbe opus noir et blanc sur la manipulation des peuples, la violence aveugle, le désespoir et l'espérance au-delà de ce désespoir d'un reste d'humanité à sauver, peut-être.

Pas d'optimisme pourtant, une terrible lucidité - celle de ce cinéaste qui vient dit-il d'achever son oeuvre cinématographique par un film encore plus noir et désespéré, " Le cheval de Turin ". Le dernier, parce que Bela Tarr estime que les gens ne veulent plus voir ce genre de film, qu'il a de plus en plus de mal à trouver des financements, et que dans la Hongrie d'aujourd'hui, où le nationalisme et le populisme font rage, il lui est impossible de continuer à créer.

Il vaut mieux espérer que " Les harmonies Werckmeister " restent comme un appel à la vigilance et non comme une prophétie sur le devenir des peuples et le nôtre par voie de conséquence.



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