jeudi 30 juin 2011

Une de plus

photo©fabian da costa




Oui, une de plus qui arrive…une année supplémentaire qui s'ajoute à celles déjà assez nombreuses qui me sont dévolues. Et celle-là, pour le moment, je ne l'aime vraiment pas.

Il y a je crois, des années plus violentes que d'autres, plus redoutables, plus graves. Ces années-là peuvent arriver n'importe quand : pour certains c'est à 20 ans, 25 ans, 50 ou bien 60 ans. En fait, n'importe quel anniversaire peut se révéler dangereux, simplement parce qu'il marque dans le coeur et dans l'âme une étape qu'il est difficile de franchir.

Moi, c'est à l'aube de mes 65 ans que je marque le pas, que je m'arrête avant de passer  une nouvelle frontière. Parce que là, il ne s'agit plus de plaisanter, de tergiverser. A la fois je sais bien qu'il ne s'agit pas de faire, de me faire des promesses, des engagements du genre : bon, à partir de demain, yoga-méditation tous les matins, voire tous les soirs aussi – de l'Ici et Maintenant à chaque instant de la journée – équanimité et zennitude – patience absolue…et encore tout plein de choses du même style, c'est-à-dire totalement irréalisables. ( enfin pour moi en tous cas)

Mais quand même il serait bon je pense que je sois pour cette étape de ma vie, un peu plus, ou un peu moins… enfin vous me comprenez, j'espère. Et puis ce n'est pas la peine de le cacher : je ne sais plus qui a dit quelque chose du genre, " le problème des années qui passent c'est quand arrivent celles d'où l'on commence à apercevoir le poteau d'arrivée qui est aussi, à bien réfléchir, celui du départ. "

Allez, plus de mélancolie. J'ai quelques amis qui vont me servir d'appuis pour franchir le gué vers ce nouveau rivage. Je ne sais pas nager, donc j'ai besoin de pierres où poser mes pas, en route vers de nouvelles aventures.

mercredi 22 juin 2011

Qu'as-tu fais hier matin ?

photo © fabian da costa


Attends, hier matin, j'ai rangé ce qui était en désordre, je leur ai rendu propre le linge qu'ils m'avaient donné sale, j'ai lavé, épluché les légumes, j'ai préparé une salade de concombres et une poêlée de chou, j'ai fait cuire de la semoule avec des raisins secs et des pois chiches…à oui, j'ai aussi fait des yaourts, et je leur ai demandé comment ils avaient dormis, et comment ils se sentaient ce matin-là.


J'ai caressé le chat, je l'ai nourri, je lui enlevé les tiques qu'il ramène du jardin. Après le déjeuner , j'ai encore lavé ce qui était sale et rangé ce qui était en désordre, et puis j'ai continué à lire le livre de Christian Bobin que j'ai découvert pour un euro et cinquante centimes au vide grenier près de chez-moi : une merveille.
Hier matin, ce que j'ai fait ? Je crois bien que je les ai tous aimés. 

Eurydice...

                                   photo fabian da costa   Eurydice, Eurydice, je pense à toi ce soir. Il fait froid, il fait noir, et je t’...