photo©fabian da costa
Oui, une de plus qui arrive…une année supplémentaire qui s'ajoute à celles déjà assez nombreuses qui me sont dévolues. Et celle-là, pour le moment, je ne l'aime vraiment pas.
Il y a je crois, des années plus violentes que d'autres, plus redoutables, plus graves. Ces années-là peuvent arriver n'importe quand : pour certains c'est à 20 ans, 25 ans, 50 ou bien 60 ans. En fait, n'importe quel anniversaire peut se révéler dangereux, simplement parce qu'il marque dans le coeur et dans l'âme une étape qu'il est difficile de franchir.
Moi, c'est à l'aube de mes 65 ans que je marque le pas, que je m'arrête avant de passer une nouvelle frontière. Parce que là, il ne s'agit plus de plaisanter, de tergiverser. A la fois je sais bien qu'il ne s'agit pas de faire, de me faire des promesses, des engagements du genre : bon, à partir de demain, yoga-méditation tous les matins, voire tous les soirs aussi – de l'Ici et Maintenant à chaque instant de la journée – équanimité et zennitude – patience absolue…et encore tout plein de choses du même style, c'est-à-dire totalement irréalisables. ( enfin pour moi en tous cas)
Mais quand même il serait bon je pense que je sois pour cette étape de ma vie, un peu plus, ou un peu moins… enfin vous me comprenez, j'espère. Et puis ce n'est pas la peine de le cacher : je ne sais plus qui a dit quelque chose du genre, " le problème des années qui passent c'est quand arrivent celles d'où l'on commence à apercevoir le poteau d'arrivée qui est aussi, à bien réfléchir, celui du départ. "
Allez, plus de mélancolie. J'ai quelques amis qui vont me servir d'appuis pour franchir le gué vers ce nouveau rivage. Je ne sais pas nager, donc j'ai besoin de pierres où poser mes pas, en route vers de nouvelles aventures.