" Les ailes du désir " Wim Wenders
C’est un livre posé
en équilibre sur l’extrême bord de ma bibliothèque, comme un ange prêt à
basculer. Et de lui me revient le souvenir de l’ange Damiel, dans le film de
Wim Wenders - celui qui par amour des humains perdit ses ailes et trouva un coeur.
Fin de l’an 2016
- l’une de ces années que l’on peut nommer “ annus horribilis “ , pleine de
fureur, de sang et de bruit. Que peut-il voir de nous cet ange mélancolique qui
se penche sur notre humanité ? Peut-il nous proposer autre chose qu’une immense
compassion, un tendre regard sur nos blessures, sur nos espoirs ?
Tout ange est
terrible disait Rilke, terrible et foudroyant par sa beauté et sa force. Mais pas
cet ange là, qui ne semble connaître que pitié pour notre faiblesse.
Cette nuit se
lève l’an 2017, ses incertitudes, ses espérances et ses craintes. Un ange se
penchera-t-il sur notre terre ? Je ne sais pas - mais me vient la pensée que
nous pourrions, pour nous-mêmes et nos frères humains, être un peu des anges, penchés les uns vers les autres, avec tendresse et patience.