mercredi 28 juin 2017

Le tremblement du monde...

le Jardin Zen d'Erik Borja - photo personnelle



"… essayons plutôt de trembler en nous penchant vers l’autre
plutôt que d’être sûr de nous mêmes quand nous allons frapper l’autre.
Essayons de comprendre comment le monde à son tour tremble,
mettons-nous en accord avec le monde,
tremblons du tremblement du monde,
ce n’est pas un tremblement de faiblesse,
ce n’est pas un tremblement d’hésitation
c’est le tremblement de celui qui vit la vie du monde,
c’est peut-être ce qui nous est donné de plus fantastique 
aujourd’hui "

Edouard Glissant conférence d'Uzeste en 2004

Commencez dès maintenant !



Trouvé dans l'antre d'un sage et reçu comme il se doit. Avec respect et reconnaissance.

samedi 24 juin 2017

A rebrousse-poils

chat chinois dans un temple zen
 ne pas essayer de le caresser à rebrousse-poils



Rebrousse poils

Se dit de l’état d’une personne agacée par l’accumulation de petites contrariétés, d’une kirielle de casse-pieds, de nuits étouffantes, de journées brûlantes, et de quelques autres brimborions du même acabit.

Alors, comme bulles de savon au gré du vent, éclatent honteusement  : le oui à toute chose, la présence à soi, la zen attitude, les tentatives de mindfulness…etc…

Ne restent visiblement que l’énervement préventif, le “ ne me touchez pas où je mords “, la devise lue à l’arrière d’une voiture occitane, “ Volem rien foutre al pays “.

Bien, mais comme il n’est pas possible de rester dans cet état dévastateur je vais me soigner – une bière fraîche peut-être, une lecture marrante, pas de spiritualo-psychologico, il fait trop chaud. Et pourquoi pas de la calinothérapie ?


samedi 17 juin 2017

Les heures du jour

Soir d'orage - photo fabian da costa



Invisibles tranches du temps, petits carrés de mosaïques au plafond de nos vies. Un petit cube de verre bleu pour les jours de soleil, un cube de verre feu pour les soirs d'été. Irisation de nos ciels.

Aller d'un bout à l'autre du jour, depuis le ciel du matin dans les carreaux de la fenêtre, jusqu'au seuil de mon sommeil. Je voudrais une fin de journée, m'asseoir dans le silence de la maison et laisser glisser les heures sur mes mains immobiles. Je voudrais voir la lumière couler sur les murs et les vitres, l'ombre s'allonger comme un chien fatigué sur le carrelage frais. Je voudrais entendre le temps passer, marcher. je voudrais me défaire de l'habitude du faire et attendre la nuit.

La première gloire de l'enfance s'éteint quand s'accélère la sensation du temps qui fuit. Viennent alors en rangs serrés les devoir, les falloir, les exigeantes urgences. Le velouté de l'enfant se râpe et se durcit au frottement de la vie. Le cal nous vient au coeur et s'oublie alors le bonheur de regarder les heures et les jours avec des yeux tranquilles.

Pouvoir rester, même de rares fois, dans la sérénité du temps qui passe. Parvenir juste par instant, à se faire un ami de cet ennemi. Apprivoiser le tyran qui nous étreint chaque jour, pour nous laisser rompu au bout de notre vie. Ce n'est pas la moindre grâce qui nous serait donnée là.

J'ai cru voir pour la première fois des aubes se lever dans des ciels toujours neufs. J'ai découvert les gestes du matin, ceux que l'on fait le coeur encore endormi, replié sur la nuit toute proche. La danse quotidienne qui apporte sur la table, le thé, le lait, le beurre, les céréales. Faut-il donc tout ce temps pour en prendre conscience ?

Et puis viennent les soirs. Ceux d'été où la lumière s'attarde longuement sous le toit, avant de se déliter dans le champ de blé où elle se couche ici. Nous dormirons dans l'odeur du soleil, des tilleuls et des vieilles tuiles rousses du l'atelier voisin.

mardi 6 juin 2017

Des autobus, des femmes et des hommes






Une aimable plaisanterie attribuée à Mark Twain - on ne prête qu’au riche - me fait toujours rire, parfois rire jaune …



Ce très cher humoriste anglais, disait : les femmes se plaignent qu’une fois conquises, leurs amoureux, maris ou amants ne leur fasse plus la cour…mais enfin, quand après avoir couru derrière un bus à perdre haleine, on a enfin réussi à sauter dedans, on ne va tout même pas en descendre pour recommencer la course !!!



Voilà, voilà : depuis Eve sans doute, les femmes et les hommes ont des points de vue différents sur la question. Eve dit, “ Tu es tout pour moi “, et elle s’attend à la réciproque bien entendu. Hors, Adam est bien d’accord… pour être tout pour elle…

Est-ce la fin de l’histoire et du voyage en bus ?



Peut-être pas car il existe des solutions.



Solution 1 : virer le coureur essouflé hors du bus, juste pour lui apprendre la vie. Ne pas oublier de ralentir la vitesse du véhicule, car l’âge venant, il court peut-être moins vite.



Solution  2 : si le premier coureur lâche l’affaire, attendre d’en voir passer un autre. Choisir un coureur de fond ou encore mieux un marathonien.



Solution 3 : aménager son bus à sa guise et se trouver très bien comme ça.



Solution 4 : proposer une partie de cache-cache au premier coureur, mais à l’intérieur du bus.



And with love, beaucoup, beaucoup de love…pour les hommes que nous aimons








Eurydice...

                                   photo fabian da costa   Eurydice, Eurydice, je pense à toi ce soir. Il fait froid, il fait noir, et je t’...