vendredi 13 novembre 2015

Identité...

photo personnelle


Ce qui est la Réalité la plus subtile
c'est cela qui est le vrai Soi de tout ceci qui est,
c'est cela le vrai, c'est cela le Soi
c'est cela que toi tu ES.

Chândogya Upanishad

jeudi 12 novembre 2015

Une voie spirituelle

Cérémonie du thé à Coplet - Saint-Jean-en-Royans
photo fabian da costa



" La cérémonie du thé va concentrer toutes les valeurs fondamentales qui aident à traverser les pires expériences humaines : l’art, la nature, la discipline, l’harmonie dans les relations, la simplicité, la spiritualité, tout cela dans un contexte de pauvreté. "

" La cérémonie du thé, un art de la relation " Franck Armand. Ed. Jean-Cyrille Godefroy

dimanche 8 novembre 2015

La porte...

Le Jardin Zen d'Erik Borja - photo personnelle



En parcourant mes blogs amis, je trouve dans l'un de ceux que j'estime profondément, cette histoire de la porte. Elle me touche, elle m'interpelle, elle me bouleverse même, tant l'évidence est là, et tant elle est si peu mise en avant par ce qu'il est convenu de nommer, les Eglises Officielles.

Je vous la partage et j'espère qu'Ariaga ne m'en voudra pas de cet emprunt...

Il s'agit d'un homme qui s'acharne des heures durant à ouvrir une porte derrière laquelle il entend de merveilleux choeurs angéliques. A bout de forces il s'écroule en arrière, entraînant avec lui la poignée de la porte, et se rend compte qu'en fait elle s'ouvrait de son côté. 

J'ai trop longtemps cru qu'il fallait faire d'incroyables efforts pour rencontrer Dieu. Lui qui me semblait toujours s'éloigner davantage, quelques soient mes tentatives désespérées. Et voilà que dans une apparente simplicité, la porte s'ouvrait de mon côté. Il ne s'agit plus de faire, mais de se laisser faire...plus de trouver, mais de se laisser trouver. Simple, non, pas tellement, mais vrai, certainement.

samedi 7 novembre 2015

dimanche 1 novembre 2015

le sage de l'Ardèche

Pierre Rabhi dans sa ferme
photo personnelle


 Et juste s'asseoir devant ce sage qui parle de modération, de sobriété, de bienheureuse simplicité, et aussi d'amour, de partage, de responsabilité.




samedi 31 octobre 2015

Au pavillon de thé

devant le pavillon de thé d'un domaine magique et secret
photo personnelle



De la mousse sur un bassin de pierre, quelques bambous...beauté de la simplicité.

Plus tard, je dévoilerais un tout petit peu plus de ce jardin enchanté...patience.

jeudi 24 septembre 2015

Comité de défense des Bisounours




Je décide de fonder aujourd'hui, le comité de défense des Bisounours. La cause est grave et urgente : je m'explique.

Chaque fois qu'une action, une idée, un souhait, un espoir, apparaît trop gentil, trop naïf dans le registre des bons sentiments, le choeur des braves gens entonne le refrain " On n'est pas au pays des Bisounours ". 

Mais qu'ont-ils donc fait ces pauvres petits ours, pour mériter autant d'ironie, voire de mépris ? Après une étude anthropologique sérieuse de leur moeurs, il semblerait qu'ils n'auraient qu'une idée - faire le bien, donner de l'amour, aider tous ceux qui pourraient avoir besoin de leurs services. Fi ! Les vilaines bestioles !

Que ceux qui n'aiment ni la tendresse, ni la gentillesse, ni la bonté, me jettent à la tête l'ours en peluche qu'ils ont gardé au fond de leur coeur, quand ce n'est pas bien caché, au plus secret d'un placard.




dimanche 20 septembre 2015

Pour faire un jardin zen...

Le jardin zen d'Erik Borja - Drôme
photo personnelle

Pour faire un jardin zen et je me permets d'ajouter, pour faire toute chose à quoi l'on tient vraiment...

" Il ne faut suivre qu'un seul principe fondamental :
suivre sa première idée.
Ensuite,
pour ce qui en découlera,
suivre son coeur. "

" Le Livre secret des jardins japonais ". Pierre et Suzanne Rambach. Albert Skira Editeur

 

La légende du Roi pétrifié

Sainte-Sophie - Istanbul - Constantinople
photo fabian da costa


" Le 29 mai 1453, l’armée du sultan Mehmed II n’aura pas grande peine à submerger dans le sang Byzance affaiblie, abandonnée par un Occident qui se réjouit secrètement ou ouvertement, de voir enfin jetée bas le reste fumant d’un empire qui se voulait le successeur de Rome, la terre du Christ.
Au soir de sa victoire, le vainqueur avait regardé du haut de la coupole de Sainte-Sophie, la fumée des incendies qui montaient de la ville. Dans ce qui restait du grand palais sacré des empereurs, il avait murmuré, méditant sur l’inconstance des armes et les vanités du monde, les deux vers d’un poète persan :
 ‘’L’araignée a filé sa toile dans le palais impérial. La chouette a entonné son chant nocturne sur les tours d’Afrasiab.’’

On retrouvera le corps ensanglanté du dernier empereur au milieu d’un amoncellement de  cadavres. Seules, ses bottines cramoisies brodées d'aigles impériales permettront de le reconnaître. Pour des noces ultimes, le sang d’un basileus se mêle à la pourpre. Jamais plus aucun homme ne montera sur le trône de Byzance, chaussé de rouge, couronné d’or, de perles et de diamants. Personne ne se dira plus avec autant d’orgueil que de foi, représentant de Dieu sur la terre, serviteur du Christ, seul vrai maître de l’Empire et du cosmos.
Byzance s’effondre, Byzance est morte. Les femmes descendantes des anciens empereurs accoucheront en exil de leurs premiers-nés, tenant dans leur main un fragment de porphyre, dérisoire et splendide souvenir d’un pouvoir disparu.

           Les mythes sont parfois plus forts que l’histoire. Ils ont pour eux l’inaliénable liberté qui donne aux rêves puissance sur la vérité. En Grèce de nos jours encore, les enfants chantent la légende du roi pétrifié.
L’histoire commence lorsque le dernier empereur byzantin apprend que les Turcs viennent de pénétrer dans la ville, par la porte du Pommier-Rouge. Il selle son cheval, et court se jeter dans la bataille. A l'instant où il va succomber sous les coups des ennemis qui s’acharnent sur lui par dizaines, un ange survient et l’emporte avec son cheval dans une grotte secrète.
Là, changé en statue de marbre il attend, l’épée levée au-dessus de sa tête, le jour de la grande délivrance. Alors il se précipitera à nouveau dans les rues de Constantinople et libèrera sa terre et son peuple. Alors, à nouveau reviendront les bannières et les oriflammes sur les murs de la ville, les processions triomphales sous les portes d’or, et les chants des liturgies solennelles retentiront dans Sainte-Sophie, plus belle que jamais. "

"Anne Comnène, princesse de Byzance ". Work in progress – Anne da Costa
           
Qu’elles reposent en paix au-delà des chimères humaines, les cendres de ceux et de celles qui firent l’histoire splendide et sanglante de Byzance. Et que peuvent bien nous dire ces légendes qui paraissent ne pouvoir toucher que les cœurs simples, les âmes innocentes de l'enfance ?

J'aime à croire qu'elles nous parlent de l'espoir indéfectible au milieu des pires catastrophes. De la certitude qu'un jour, même lointain, viendra la lumière au milieu des ténèbres. Peut-être pourrions-nous nous chanter à nous-mêmes la naïve chanson des petits grecs, pour nous faire espérer, attendre ce jour-là. Peut-être aussi sommes-nous chacun, ce roi, cet empereur, muré dans au plus sombre d'une grotte, et que c'est à nous qu'il appartient de le délivrer.

jeudi 17 septembre 2015

Pour se consoler de la pluie

Biarritz - photo personnelle


Rien n'est plus souple et plus faible 
que l'eau.
Mais pour enlever le dur et le fort
rien ne la surpasse
et rien ne saurait la remplacer.
La faiblesse a raison de la force,
la souplesse raison de la dureté.
Tout le monde le sait
mais personne ne veut le mettre en pratique.

Lao Tseu

vendredi 11 septembre 2015

L'Homme-Joie

Tiruvannamalai - Tamil-Nadu - Inde du Sud
photo fabian da costa


" Nous avons vous et moi, un Roi-Soleil assis sur son trône rouge dans la grande salle de notre coeur. Et parfois quelques secondes, ce roi cet homme-joie, descend de son trône et fait quelques pas dans la rue. C'est aussi simple que ça. "

Christian Bobin " L'homme-joie " L'Iconoclaste 2012

vendredi 4 septembre 2015

Le marin qui aimait la terre

Le Pelvoux - Alpes du Sud - photo fabian da costa


Les Alpes du Sud en ce début septembre. Un jour de grâce entre  pluie et brume pour une escapade entre amis, là-haut, enfin pas tout en haut quand-même...

Un chalet hôtel désuet et charmant, un barman, serveur et encore beaucoup d'autres choses aux cheveux grisonnants, au regard un peu nostalgique. 

Le dernier soir, la fondue traditionnelle apportée par notre barman, serveur, et encore beaucoup d'autres choses...Nous avons les yeux toujours pleins de l'émerveillement de la journée et nous lui demandons s'il aime la montagne. Oui dit-il, mais j'aime surtout la terre. J'ai été marin pendant vingt ans, et quand on ne voit que du bleu, que de l'eau pendant quinze jours, la terre on l'attend, on la sent avant de la voir. Et quand les pieds se posent enfin sur le sol, une feuille qui tombe d'un arbre devient un miracle, une merveille.

Qu'il était beau cet homme qui allait en mer pour mieux aimer la terre.

mardi 25 août 2015

La Vraie Vision II...Rabindranath Tagore

Le Mont Olympe - Grèce 2004 - photo fabian da costa ©


...Peu après, cependant, il me fut donné une perception plus profonde qui demeura mienne toute la vie.
 On voyait de notre maison l'extrémité de la rue et les arbres du parc de l'Ecole Libre. Un matin, debout sous la véranda, je regardais de ce côté quand le soleil se leva sur les couronnes feuillées des arbres. Comme je continuais à le contempler, un voile sembla tomber de mes yeux. J'aperçus le monde baigné dans une splendeur incomparable, des flots de beauté et de joie se soulevant de toutes parts. Cette vision traversa en un instant les replis de tristesse et de découragement qui avaient enveloppé mon coeur et l'inonda d'une lumière universelle.
Ce même jour, un poème, " Le Réveil de la cascade ", surgit en moi et s'élança d'un seul jet, comme une cascade véritable. Le poème terminé, le voile ne retomba pas sur l'aspect bienheureux de l'univers. Aucune personne, aucune chose ne semblait plus triviale ni déplaisante.

Rabindranath Tagore. " Souvenirs ". Connaissance de l'Orient. Ed Gallimard 1981

De cet évènement, de cet avènement, Tagore dira lui-même qu'il le changea à tout jamais, lui et son expression poétique. Son coeur touché au plus intime par le feu de cette grâce se fondit en un jaillissement d'amour et de beauté, pareil à cette cascade prise dans les glaces de l'hiver et que la chaleur du soleil réveille à la vie.

Je ne me permets pas de traduire de l'anglais ce magnifique poème, déjà traduit du Bengali. Je préfère en donner cette version.

" After many days has one ray
Appeared in the cave,
Upon the dark waters of my heart
Has fallen a single trace of light.
I cannot contain my heart's ardour
The water trembles, it trembles,
it talks and sings a complicattes tune.
Today in this morning I don't know why
My heart has awakened."

Tagore a vécu là, ce que tout créateur souhaite connaître au moins une fois dans sa vie, si ce ne peut être plus souvent...une flamme venue de bien plus loin que de sa propre volonté, qui consume l'inutile, le superficiel, l'anecdotique, pour libérer l'eau fraîche et jaillissante de la vraie vie.




lundi 24 août 2015

de l'amour, de la vie, du bon vin...

Jacques Mayoud, chanteur, compositeur
photo fabian da costa


Ce Monde n’est pas bon, sans vin, sans échanson
Sans la flûte qui joue une douce chanson
Car j’ai beau regarder les choses de ce monde
Je ne vois rien, hormis la joie et la boisson
Imite la tulipe et prends la coupe en main,
Et tout près d’une fille aux lèvres de carmin,
Bois gaîment : le Ciel bleu, tournant comme une roue,
Va, dans un coup de vent, te renverser soudain.
Tâche d’avoir ta part de ce Monde inconstant
Vis donc heureux, sois gai, prends la coupe en chantant
Du culte et du péché Dieu n’a vraiment que faire
Essaie, ami, de vivre et de mourir content.

Omar Khayyâm, savant, poète persan, XIIème siècle

 Au musée de Rochechinard, une bien belle soirée en compagnie de Jacques Mayoud et des quatrains d'Omar Khayyâm, grand savant, grand poète, grand pourfandeur des ultras religieux de son temps et aussi grand amoureux, grand buveur, grand sage.

Pour écouter, voir, partager ce moment poétique et musical, 
Jacques Mayoud " la nOte bleue " 
www.jacquesmayoud.net

lundi 10 août 2015

Météo Cat

shanti


Canicule -  
 Journée : Chat couché sur table en marbre sous les ombrages

Nuit : Chat disparu dans nature jusqu'au petit matin pour croquettes

Passages pluvieux et chute des températures -

Journée : Chat sur fauteuil ou genoux

Nuit : Chat sur le lit

dimanche 9 août 2015

La Vraie Vision...Rabindranath Tagore

Inde - photo fabian da costa


Tagore a une vingtaine d'années, son oeuvre lyrique commencée à l'âge de huit ans est déjà remarquable et remarquée, lorsque soudainement il traverse une expérience spirituelle qui jusqu'à la fin marquera sa vie et son inspiration poétique.

" Comme je marchais un jour sur la terrasse de notre maison, tard dans l'après-midi, l'ardeur du couchant et la pâleur blême du crépuscule se combinèrent pour donner à l'approche du soir un aspect de beauté extraordinaire et un charme inconnu. Les murs mêmes de la maison voisine me parurent transfigurés. Etait-ce la magie du couchant qui opérait ce miracle, en soulevant le voile de la trivialité du monde ordinaire ? Non pas. J'en discernai la cause dans l'impression produite par ce spectacle au dedans de moi : il avait effectué une éclipse de la conscience de moi-même. Auparavant,
tout le long de la vie journalière, mon moi encombrait ma conscience ; tout ce que je percevais était altéré et recouvert par lui. En cet instant, par contre, le moi venait d'être refoulé à l'arrière-plan et j'apercevais le monde sous son aspect véritable. Il n'avait plus rien de trivial, il rayonnait de beauté et de joie.  

Averti par cette expérience, je m'attachai à faire abstraction volontaire de mon moi, en contemplant le monde en spectateur. J'y trouvai un sentiment de satisfaction intense. "

Rabindranath Tagore " Souvenirs " P. 183. Connaissance de l'Orient Ed. Gallimard 1991
 

vendredi 26 juin 2015

Oedipe avait vingt ans...

Le combat d'Oedipe et de la Sphynge
Gustave Moreau


Dans une ville blanche aux rues coupées à angles droits, des rues vides, quelqu'un cherche son chemin : il demande sa route à un homme, seul être vivant dans toute la cité. L'homme lui répond "Oedipe avait vingt ans". Plusieurs fois il répète sa question et reçoit toujours la même réponse "Oedipe avait vingt ans."

Je ne sais plus si cette image vient d'un rêve nocturne ou bien d'un rêve éveillé, et cela importe peu. Je dois maintenant revenir dans cette ville et cheminer dans ce labyrinthe avec cet homme pour le moment sans visage, sans âge.

Oedipe, maudit par ta seule naissance,  qui malgré tous tes efforts ne pourra échapper au destin qui est le tien - Oedipe je te cherche car je voudrais savoir de toi, moi qui connait si bien ton histoire si pareille à la mienne, pourquoi toi et nos semblables, enfants cachés, abandonnés, nous portons jusqu'à la fin de nos jours ces marques, qui  nous font marcher dans la vie en équilibre instable, acrobates involontaires et jamais applaudis. 

Avais-tu vingt ans lorsque sans le savoir, tu devins le meurtrier de ton père et l'époux de ta mère ?

Pourquoi aveuglé de ta main devant l'horreur de ton sort, es-tu devenu ce voyant, ce sage tutélaire dont on recherche la bénédiction et la protection ? Dois-je découvrir un secret auprès de toi ? Ou bien simplement te trouver au détour d'une des rues de cette ville blanche et vide comme l'est le mystère de nos origines.

 

Le Monde des Religions...les religions du monde


mercredi 17 juin 2015

Des vacances au calme...?...découvrez...

notre gite " l'Atelier des Junons "
à Rochechinard dans la Drôme
au coeur du Parc Naturel du Vercors



Soyez curieux...venez en apprendre davantage sur notre site

giteatelierdesjunons.wix.com/royansvercors


car c'est bien beau par chez-nous

 la montagne

des collines verdoyantes au pieds des falaises

de fraiches cascades

bonnes vacances !

samedi 13 juin 2015

Couture d'enfance




Hier après-midi, autour d'une tisane bienvenue dans le froid et la pluie de cette triste journée, j'échangeais avec une amie le souvenir des boites à couture de notre enfance.

 Et chacune évoquait avec émotion les bobines de fils, les épingles à têtes de couleur, et les boutons, surtout les boutons. Souvenirs des vêtements portés et oubliés, boutons de toutes formes et de toutes provenances.

Je me souviens avoir joué enfant, des heures durant, avec les boites de boutons de la réserve maternelle. j'affectionnais particulièrement celle qui conservait des dizaines de petits boutons de nacre que je regroupais par famille, taille et nuance assorties.

Mon amie m'expliquait son contentement d'avoir rangé la veille, bien comme il faut, le contenu de sa boite de couture. Ce matin mon chat m'a vigoureusement incité à en faire autant.



vendredi 12 juin 2015

Entendre, juste entendre


Je suis en train de lire le livre du Professeur Jon kabat-Zinn, " L'éveil des sens "Et j'essaie timidement d'en appliquer  les principes.

Il pleut et sur le pas de ma terrasse j'écoute attentivement. D'abord faire abstraction du perpétuel acouphène qui chuinte tel une soupape de cocote minute dans mon oreille droite.

Tiens, la pluie ne fait pas le même bruit sur les feuilles du figuier que sur le parasol encore ouvert -  non, ne pas penser que j'aurais pu le fermer avant l'orage et que la chaise longue va une nouvelle fois se tremper…

J'écoute encore sa chanson régulière et fine dans le jardin – non, ne pas me réjouir de ce que je n'arroserai pas ce soir…maintenant c'est la pluie pour la pluie, seulement…N'empêche que c'est drôlement bien de ne pas faire la corvée d'arrosage tout à l'heure. Oui, mais s'il continue de pleuvoir avec cette violence, mes petits plans de salades juste plantés hier vont se noyer.

Non, la pluie pour la pluie, ses variations, ses rythmes, le tambour mat et sec sur les lattes de bois, la cascade blanche échappée du toit voisin, le gong régulier qui sonne goutte après goutte sur la tôle abandonnée dans le jardin - non, je ne dois pas imaginer les dizaines de limaces et limaçons qui vont foncer au potager…non, la pluie uniquement la pluie.

Tiens, il ne pleut plus, l'orage est passé…je vais continuer ma lecture.


Le but de la vie

kalamandalam, école d'arts  sacrés du Kérala
photo fabian da costa


" Le but de la vie, c'est de produire de la ferveur. "


Quelques heures d'insomnie en compagnie de la radio et cette phrase comme un cadeau bienvenu dans une période de découragement et de tristesse.


jeudi 30 avril 2015

Nommer l'innommable...?

Tiruvanamalai - Inde - photo fabian da costa



Dieu est tout autre que ce que les hommes imaginent à son sujet, au point qu'ils ne le reconnaîtraient pas, si Dieu se manifestait à eux. Innombrables sont les rêveries qu'ils ont construites autour de lui, innombrables, les projections dont ils l'ont accablé, le faisant beaucoup plus sortir de leur esprit que ne se haussant eux-mêmes au sien. Si Dieu venait à se montrer à eux tel que l'on conçu les hommes, il ne leur dirait pas " Mes enfants ", mais se sentirait le devoir de leur dire : " Mes pères ".

Jean Biès " Le livre des jours " Journal spirituel 1950 - 2007 P. 195. Ed. Hozhoni - spiritualité

dimanche 26 avril 2015

printemps

photo personnelle



Je ne me m'en lasse pas. A chaque printemps c'est la même abondance, le même parfum subtil. C'est aussi, et voilà pourquoi j'ai très vite fait cette photo, aux premières pluies un sol jonché de pétales mauves...

dimanche 15 mars 2015

" s'accueillir chez-soi "

Tiruvanamalai - Inde - photo fabian da costa

Le temps viendra
où, plein d'allégresse,
tu t'accueilleras chez toi,
devant ton propre miroir,
et chacun sourira devant l'accueil de l'autre.

et dira assieds-toi, Mange.
Tu aimeras à nouveau l'étranger que tu étais pour toi-même.
Offre du vin. Offre du pain. Rends ton coeur
à ton coeur, à l'étranger qui t'as aimé

toute ta vie, que tu as ignoré,
pour un autre qui te connaît par coeur.
Descend les lettres d'amour de l'étagère,

les photographies, les billets désespérés,
détache ta propre image du miroir.
Assieds-toi. Savoure ta vie.

Derek Walcott, " L'amour après l'amour " in " L'Eveil des sens " Pr. Jon Kabat-Zinn




lundi 9 mars 2015

Mon Maitre, le poêle...




Oui, vous avez bien lu...ce billet est destiné à honorer le Maitre devant qui tous les matins je m'incline longuement. Il est le miroir, la pierre de touche de l'état de mes pensées, de la présence ou de l'absence de ma concentration sur le " ici et maintenant ".

Si j'ai oublié la veille au soir de prévoir le petit bois d'allumage, les buches moyennes et celles qui vont suivre, il me rappelle que l'imprévoyance est porteuse d'ennui. Si mécontente du petit matin froid et noir, je l'allume trop vite, il fume et finit par s'éteindre en pointant d'une buche noircie, qu'un travail accompli sans amour ne peut que dépérir.

Et aussi, et ce n'est pas la moindre de ses instructions, lorsque ayant tout bien préparé, mis toute la présence et l'amour que je peux trouver en moi à des heures aussi matinales, il refuse de démarrer et m'oblige à le rallumer trois fois au moins, il m'apprend que les choses de la vie ne sont pas forcément à notre service immédiat.

Voilà pourquoi, tous les matins et jusqu'à la fin du printemps tardif dans nos régions, je continuerai à m'incliner devant ce maitre, en lui rendant hommage à la fois pour ses leçons de vie, et aussi pour cette merveilleuse chaleur qui rayonne d'un bon feu de bois.



mardi 24 février 2015

Accueil

Inde - photo fabian da costa


Cet être humain est une maison d'hôtes
Chaque matin une nouvelle arrivée ; une joie, une dépression, une méchanceté,
une conscience momentanée survient
tel un visiteur inattendu.
Accueillez et choyez-les tous !
Même s'ils sont une foule de chagrins
qui vident violemment votre maison
de son mobilier.

traitez néanmoins chaque hôte honorablement.
Il se pourrait qu'il fasse place nette
à de nouvelles délices.
La pensée sombre, la honte, la malveillance,
Accueillez-les à la porte en riant,
et invitez-les à entrer.

Soyez reconnaissants envers tous,
car chacun a été envoyé 
de l'au-delà pour vous guider.

Rumi, " La maison d'hôtes "

samedi 21 février 2015

Réponse à un ami

qui proposait cette pensée :

" L’amour n’est pas un sentiment. C’est une technologie de gouvernement des corps, une politique de gestion du désir dont l’objectif est de capturer la puissance d’agir et de jouir de deux machines vivantes pour les mettre au service de la reproduction sociale. »
Ruwen Ogien


Je suis tout à fait d'accord avec toi, mon ami.

L'amour n'est pas un sentiment, passager, fluctuant au gré des émotions, des apparences et du temps qui passe.

L'amour est un chemin de vie pour qui choisit de vivre cet amour tous les jours, à travers les joies ou les peines, l'enthousiasme ou l'ennui.

L'amour est une voie spirituelle, quand tu ne fais plus de différence entre l'autre que tu aimes et toi-même, et que tu vois à travers lui le " Tout Autre ", sans séparation. " Cela " qui est à la fois le moins saisissable et le plus intime de l'humain.

Alors oui, l'amour n'est pas un sentiment. C'est seulement l'expression la plus aboutie, la plus passionnante et dangereuse de notre nature véritable.

et le seul péril que je redoute, c'est celui de ne pas assez aimer.

fleur de canonball - Inde - photo fabian da costa

dite aussi la fleur de Shiva, le dieu hindou qui selon la tradition unit parfaitement en lui, les principes masculin et féminin

mercredi 4 février 2015

" My India "

Bénarès - photo fabian da costa


Là où le Gange, les forêts, les cavernes de l'Himalaya et les hommes
rêvent de Dieu.
Je suis sanctifié, mon corps touche ce sol

" My India " Poem from Paramahansa Yogananda




jeudi 29 janvier 2015

Une découverte....?

fabian da costa photographe-cinéaste



Moi, cela fait 36 ans que je l'ai découvert et je ne m'en lasse pas. Si vous aussi vous voulez le découvrir ou le connaître mieux, voici son site.


http://fabiandacosta.com/




mardi 27 janvier 2015

Neige

photo fabian da costa


Disparus les sentiers de reconnaissance.
Qui donc retrouvera les roses de Noêl,
Enfouies jusqu'à l'aube d'émerveillement ?

Il va neiger, neiger encore, ce soir
Sur le jardin.
Les branches basses, lourdes du poids de la nuit,
Les branches lasses,
Courbent l'échine,
Font allégeance,
Comme faisaient les courtisans
Devant le sacre de leur roi.

" Hiver Régnant " Jean Vigna

Le Mont Analogue, Montagne Sacrée



Toutes les mythologies parlent, soit d'un centre original du monde, soit d'un arbre sorti de terre et qui gagne le ciel, soit d'un mont sacré, en tous cas d'une possibilité de communication avec l'au-delà. Or, il faut que cette possibilité existe, que l'arbre ou la montagne soit là pour de vrai, au même titre que l'Everest ou le mont Blanc. C'est ce que pense l'auteur du récit ( René Daumal ) et il réunit une expédition pour découvrir le mont Analogue.
Roger Nimier. Postface du " Mont Analogue " 


Reflet des Crêtes de Grangette dans le lac de l'Eychauda en Vallouise
photo fabian da costa


Très haut et très loin dans le ciel, par-dessus et par-delà les cercles successifs des pics de plus en plus élevés, des neiges de plus en plus blanches, dans un éblouissement que l'oeil ne peut supporter, invisible par excès de lumière, se dresse l'extrême pointe du Mont Analogue. " Là, au sommet plus aigu que la plus fine aiguille, seul, se tient celui qui remplit tous les espaces. Là-haut, en plein feu du ciel où tout brûle, seul subsiste le perpétuel incandescent. Là, au centre de tout, est celui qui voit chaque chose accomplie en son commencement et sa fin. " C'est ce que chantent, ici, les montagnards. Cela est.
" Le Mont Analogue " René Daumal. L'Imaginaire Gallimard

lundi 26 janvier 2015

Lorsque tu vas à l'aventure...

Cairn dans les Hautes-Alpes - photo fabian da costa



Lorsque tu vas à l'aventure, laisse quelque trace de ton passage, qui te guidera au retour : une pierre posée sur une autre, des herbes couchées d'un coup de bâton. Mais si tu arrives à un endroit infranchissable ou dangereux, pense que la trace que tu as laissée pourrait égarer ceux qui viendraient à la suivre.
Retourne donc sur tes pas et efface la trace de ton passage. Cela s'adresse à quiconque veut laisser dans ce monde des traces de son passage. Et même sans le vouloir, on laisse toujours des traces. Réponds de tes traces devant tes semblables.
" Le Mont Analogue " René Daumal. L'Imaginaire Gallimard1981




Eurydice...

                                   photo fabian da costa   Eurydice, Eurydice, je pense à toi ce soir. Il fait froid, il fait noir, et je t’...