Patmos-photo fabian da costa
Est proche
Et rude à saisir le dieu.
Mais où est le péril, croît
Le salutaire aussi.
Dans les ténèbres habitent
Les aigles et sans crainte vont
Les fils des Alpes franchissant l’abîme
Par des passerelles légèrement bâties.
C’est pourquoi, comme sont amoncelées à l’entour
Les cimes du temps, et que les bien-aimés
Habitent proches, s’exténuant sur
Les monts les plus séparés,
Et rude à saisir le dieu.
Mais où est le péril, croît
Le salutaire aussi.
Dans les ténèbres habitent
Les aigles et sans crainte vont
Les fils des Alpes franchissant l’abîme
Par des passerelles légèrement bâties.
C’est pourquoi, comme sont amoncelées à l’entour
Les cimes du temps, et que les bien-aimés
Habitent proches, s’exténuant sur
Les monts les plus séparés,
Donne ainsi l’eau innocente,
Ô donne-nous les ailes du sens le plus fidèle
Pour traverser et pour revenir...
Ô donne-nous les ailes du sens le plus fidèle
Pour traverser et pour revenir...
(Friedrich Hölderlin, traduction française de Patrick Guillot du poème « Patmos»)