vendredi 26 juin 2015

Oedipe avait vingt ans...

Le combat d'Oedipe et de la Sphynge
Gustave Moreau


Dans une ville blanche aux rues coupées à angles droits, des rues vides, quelqu'un cherche son chemin : il demande sa route à un homme, seul être vivant dans toute la cité. L'homme lui répond "Oedipe avait vingt ans". Plusieurs fois il répète sa question et reçoit toujours la même réponse "Oedipe avait vingt ans."

Je ne sais plus si cette image vient d'un rêve nocturne ou bien d'un rêve éveillé, et cela importe peu. Je dois maintenant revenir dans cette ville et cheminer dans ce labyrinthe avec cet homme pour le moment sans visage, sans âge.

Oedipe, maudit par ta seule naissance,  qui malgré tous tes efforts ne pourra échapper au destin qui est le tien - Oedipe je te cherche car je voudrais savoir de toi, moi qui connait si bien ton histoire si pareille à la mienne, pourquoi toi et nos semblables, enfants cachés, abandonnés, nous portons jusqu'à la fin de nos jours ces marques, qui  nous font marcher dans la vie en équilibre instable, acrobates involontaires et jamais applaudis. 

Avais-tu vingt ans lorsque sans le savoir, tu devins le meurtrier de ton père et l'époux de ta mère ?

Pourquoi aveuglé de ta main devant l'horreur de ton sort, es-tu devenu ce voyant, ce sage tutélaire dont on recherche la bénédiction et la protection ? Dois-je découvrir un secret auprès de toi ? Ou bien simplement te trouver au détour d'une des rues de cette ville blanche et vide comme l'est le mystère de nos origines.

 

Le Monde des Religions...les religions du monde


mercredi 17 juin 2015

Des vacances au calme...?...découvrez...

notre gite " l'Atelier des Junons "
à Rochechinard dans la Drôme
au coeur du Parc Naturel du Vercors



Soyez curieux...venez en apprendre davantage sur notre site

giteatelierdesjunons.wix.com/royansvercors


car c'est bien beau par chez-nous

 la montagne

des collines verdoyantes au pieds des falaises

de fraiches cascades

bonnes vacances !

samedi 13 juin 2015

Couture d'enfance




Hier après-midi, autour d'une tisane bienvenue dans le froid et la pluie de cette triste journée, j'échangeais avec une amie le souvenir des boites à couture de notre enfance.

 Et chacune évoquait avec émotion les bobines de fils, les épingles à têtes de couleur, et les boutons, surtout les boutons. Souvenirs des vêtements portés et oubliés, boutons de toutes formes et de toutes provenances.

Je me souviens avoir joué enfant, des heures durant, avec les boites de boutons de la réserve maternelle. j'affectionnais particulièrement celle qui conservait des dizaines de petits boutons de nacre que je regroupais par famille, taille et nuance assorties.

Mon amie m'expliquait son contentement d'avoir rangé la veille, bien comme il faut, le contenu de sa boite de couture. Ce matin mon chat m'a vigoureusement incité à en faire autant.



vendredi 12 juin 2015

Entendre, juste entendre


Je suis en train de lire le livre du Professeur Jon kabat-Zinn, " L'éveil des sens "Et j'essaie timidement d'en appliquer  les principes.

Il pleut et sur le pas de ma terrasse j'écoute attentivement. D'abord faire abstraction du perpétuel acouphène qui chuinte tel une soupape de cocote minute dans mon oreille droite.

Tiens, la pluie ne fait pas le même bruit sur les feuilles du figuier que sur le parasol encore ouvert -  non, ne pas penser que j'aurais pu le fermer avant l'orage et que la chaise longue va une nouvelle fois se tremper…

J'écoute encore sa chanson régulière et fine dans le jardin – non, ne pas me réjouir de ce que je n'arroserai pas ce soir…maintenant c'est la pluie pour la pluie, seulement…N'empêche que c'est drôlement bien de ne pas faire la corvée d'arrosage tout à l'heure. Oui, mais s'il continue de pleuvoir avec cette violence, mes petits plans de salades juste plantés hier vont se noyer.

Non, la pluie pour la pluie, ses variations, ses rythmes, le tambour mat et sec sur les lattes de bois, la cascade blanche échappée du toit voisin, le gong régulier qui sonne goutte après goutte sur la tôle abandonnée dans le jardin - non, je ne dois pas imaginer les dizaines de limaces et limaçons qui vont foncer au potager…non, la pluie uniquement la pluie.

Tiens, il ne pleut plus, l'orage est passé…je vais continuer ma lecture.


Le but de la vie

kalamandalam, école d'arts  sacrés du Kérala
photo fabian da costa


" Le but de la vie, c'est de produire de la ferveur. "


Quelques heures d'insomnie en compagnie de la radio et cette phrase comme un cadeau bienvenu dans une période de découragement et de tristesse.


Eurydice...

                                   photo fabian da costa   Eurydice, Eurydice, je pense à toi ce soir. Il fait froid, il fait noir, et je t’...