Vishnu qui rêve le monde
Il y a des jours comme ça où tout est vide, creux, vacant. Des jours qui n’ont goût de rien, ni d’un lundi, ni d’un dimanche. Il y a des jours comme ça où il importe peu que le soleil brille ou que la pluie tombe. La vie te file entre les doigts, comme la brume un soir d’automne se glisse entre les arbres
Et pendant ce temps –là, tu dis – où sont les dieux ? Ceux qui devraient enchanter la vie, faire danser les cœurs, réjouir les âmes. Où sont-ils ? Dorment-ils quelque part dans un lieu secret, d’un sommeil si profond qu’ils ne voient rien, n’entendent rien ?
Sommes-nous si peu de choses pour eux qu’ils nous délaisseront à jamais ? Et ainsi va le pauvre cœur humain, dans ces pauvres jours perdus.
Les dieux dorment peut-être, mais le sommeil des dieux n’est pas comme le nôtre, une absence, un oubli. Nous sommes dans leurs rêves, nous habitons leurs songes. J’aime à croire cela - que nous ne sommes peut-être que passagers d’un instant, voyageurs fugaces dans un sommeil divin.
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