vendredi 24 janvier 2020

Repos

Lisbonne - photo fabian da costa


"  Rest in natural great peace this exhausted mind,
Beaten helplessly by karma and neurotic thoughts
Like the relentless fury of the pounding waves
In the infinite ocean of samsara.
Rest in natural great peace "

Nyoshul Khenpo Rinpoche


" Laisse reposer dans la grande paix originelle cet esprit épuisé,
Impuissant, battu par le karma et les pensées névrotiques,
Comme par la fureur implacable et terrifiante des vagues,
Dans l’océan infini du samsara.
Repose dans la grande paix originelle "




mercredi 15 janvier 2020

et Renaître

Fondation Miro - Barcelone
photo fabian da costa

" Qui peut se faire neuf sans avoir d'abord été détruit ? "

Lou Andréa Salomé

vendredi 3 janvier 2020

Tire-d'ailes

Matin d'hiver - photo fabian da costa



Un même espace unit tous les êtres : espace
intérieur au monde. En silence l’oiseau
vole au travers de nous. Ô, moi, qui veut grandir,
je regarde au-dehors, et en moi grandit l’arbre.

 Rainer Maria Rilke

samedi 28 décembre 2019

La Nuit du coeur juste avant l'Aube

Portugal - photo fabian da costa


Vous ne devez pas vous effrayer quand une tristesse se lève devant vous, fût-elle une tristesse plus grande que toutes celles que vous avez vécues. Quand une inquiétude passe, comme ombre ou lumière de nuage, sur vos mains et sur votre faire, vous devez penser que quelque chose se passe en vous, que la vie ne vous a pas oublié, qu'elle vous tient dans sa main à elle et ne vous abandonnera pas.

" 365 Jours avec Rainer Maria Rilke " Points Vivre Editions



samedi 23 novembre 2019

Brisure... Fracture...Ouverture

après la tempête


Le si joli érable de notre jardin zen ! L’une de ses branches maîtresses brisée par le poids d’une neige historique, parait-il – le cœur de son tronc mis à nu ! Sa blessure mastiquée avec soin, nous espérons qu’il sera assez fort pour guérir.

En le regardant, une sentence signée Michel Audiard, grand philosophe devant l’Eternel, m’est revenue à l’esprit.
« Heureux les fêlés car ils laisseront passer la lumière. « 

Brisures, félures, fractures, cela résonne très fort pour moi en ce moment. Que celles et ceux qui ne croient ni à la synchronicité, ni aux symboles passent leur chemin. Je m’en voudrais de les énerver !!

Par deux fois : il y a 15 ans et maintenant, je me suis gravement fracturé, d’abord la cheville et ensuite le poignet. Chutes banales en apparence, un sentier de randonnée en mauvais état, un escabeau instable – soit. Mais ce qui est moins banal, en tous cas pour moi, c’est qu’à la suite de chacune, un événement marquant de ma vie s’est produit. Comme s’il avait fallu qu’à travers ces os brisés puissent passer ce que je refusais farouchement d’affronter. Que ce lâcher-prise impossible à faire, m’était imposé par la vie. Et à chaque fois, oui, la lumière a jaillit - de la lumière pour moi et pour les autres.

Ce serait bien n’est-ce pas s’il n’était plus besoin d’accidents pour comprendre qu’il est possible de s’ouvrir à la vie sans en mourir. Et puis notre bon Monsieur de la Fontaine nous l’a bien dit, le roseau plie et ne rompt pas, le chêne oui.

J’aimerais bien être à l’avenir comme ces bols japonais, dont les brisures sont réparées par des filets d’or. Garder la lumière en soi, mais sans fractures !




vendredi 22 novembre 2019

Darkness

soir de panne



De la neige, beaucoup de neige, trop de neige. Lourde, écrasante, plombante. En quelques heures les arbres, les pylones, les fils électriques s’effondrent, craquent. En quelques heures plus de lumière, de chauffage, de téléphone, d’internet…Malheur à ceux qui ont opté pour le tout électrique, naufragés du confort ils doivent fuir dans la famille ou chez des amis mieux lotis.

Bénis ceux qui ont gardé les bon vieux poêles à bois, ceux qui n’ont pas mis au rancart la lampe à pétrole des arrières grands parents. Le froid, la nuit qui s’installe en fin de journée, le congélateur qui lâche, le frigo qui rend l’âme…le cerveau qui finit lui aussi par tourner au ralenti, rien de bien plaisant.

Jusqu’à cet instant du soir, de l’après-dîner, ou faute de mieux on s’assoit pour regarder. Regarder, contempler le jeu silencieux des ombres et des lumières. Ce qui disparaît et apparaît, tout ce qui a toujours été et qu’on ne voyait pas parce qu’on y voyait trop.

Et puis un jour, tout revient, avec un grand ah ! de délivrance et de satisfaction. Un retour à la normale ? Qui sait ?






Eurydice...

                                   photo fabian da costa   Eurydice, Eurydice, je pense à toi ce soir. Il fait froid, il fait noir, et je t’...