vendredi 4 février 2011

Matin







Dans le bol de céramique bleu ocellé, j'ai bu un thé vert où se baignait le ciel bleu aussi, et les feuilles de la vigne de la tonnelle qui se balançaient sous le vent.

Le café opaque est noir, épais comme la nuit qu'il doit combattre. Le café est sauvage, violent, profond et insondable. Le thé dans le bol bleu, constellé de lunules marines, est doré, transparent. Boisson plus divine qu'humaine qui ouvre une porte d'ambre sur l'éveil. Pourtant je le sais, je me tourne plus volontiers vers le sombre et le violent, que vers l'autre, léger, mais tout aussi puissant. Je me dis souvent que le jour où je le préfèrerai j'aurai peut-être fait un pas sur un nouveau territoire.



2 commentaires:

  1. Et si tu essayais le café noir ?

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  2. je crois que depuis que j'ai écrit ce texte, j'ai changé de café...moins pire et tout aussi efficace...

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Eurydice...

                                   photo fabian da costa   Eurydice, Eurydice, je pense à toi ce soir. Il fait froid, il fait noir, et je t’...