samedi 17 mai 2014

Un pèlerinage...II

Arrivée à Gangotri - 5 kms de bouchon - tout le monde descend, sauf les personnes impotentes ou paresseuses, qui terminent le chemin en palanquin
photos fabian da costa


 Il est hors de question d'entrer en voiture dans la ville. L'affluence est telle que nous trouvons un embouteillage de véhicules enchevêtrés entre colonne montante et descendante. C'est à pied, en nous faufilant entre les carrosseries chauffées à blanc, au milieu d'une foule chargée de paquets divers que nous parvenons jusqu'à notre hôtel.


Gangotri est une grosse bourgade installée sur les deux rives de la Bhagirathi qui s'appellera le Gange quelques kilomètres plus bas. La rue principale et quasiment unique, est occupée comme dans toutes les villes de pèlerinage par les longues files de mendiants, de sâdhus, de petites marchandes, assis sur le sol devant les boutiques de vêtements chauds, de souliers de marche, d'objets de piété, de nourritures diverses. 

Il commence à faire froid, nous sommes fatigués par les heures de route mais notre guide nous entraîne à sa suite au bas de la ville, vers les chutes d'eau bouillonnantes qui ont au fil des siècles formé de vastes puits creusés dans la roche. Je suis étonnée d'avoir tant de peine à remonter les escaliers de bois qui ne sont pourtant pas bien terribles : mais une nuit de repos et demain tout ira mieux.



La nuit est courte, mauvaise à cause d'un mal de tête tenace, mais l'excitation du départ fait tout oublier. Notre équipe est au grand complet devant l'hôtel qui se trouve juste au démarrage du sentier. Les porteurs sont déjà chargés comme des mules, nous partons pour 5 jours : un jour jusqu'à la première étape de 9 kilomètres où nous  camperons à Chirbasa, le lendemain, 5 kilomètres jusqu'à Bhojbasa, " le lieu des bouleaux ", une nuit sous tente avant de remonter jusqu'à Gaumuk, la " Tête de la vache ", la naissance du Gange, et retour à Gangotri. Quatorze kilomètres réputés assez faciles, avec une dénivellation des plus confortable. Nous avons fait bien pire dans notre Vercors.

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