photo©fabian da costa
Invisibles tranches du temps, petits carrés de mosaïque au plafond de nos vie. Un petit cube de verre bleu pour les matins de soleil, un cube de verre feu pour les soirs d'été... Irisation de nos ciels.
Aller d'un bout à l'autre du jour. Depuis le ciel du matin, dans les carreaux de la fenêtre, jusqu'au seuil de mon sommeil.
Je voudrais, une fin de journée, m'asseoir dans le silence de la maison et laisser glisser les heures sur mes mains immobiles. Je voudrais voir la lumière couler sur les murs et les vitres, l'ombre s'allonger comme un chien fatigué sur le carrelage frais ; je voudrais entendre le temps marcher, passer. Je voudrais me défaire de l'habitude du faire, et attendre la nuit.
La première gloire de l'enfance s'éteint quand s'accélère la sensation du temps qui passe. Viennent alors en rangs serrés, les devoir, les falloir, les exigeantes urgences. Le velouté de l'enfant se râpe et se durcit au frottement de la vie. Le cal nous vient au coeur, et s'oublie alors le bonheur de regarder les heures et les jours avec des yeux tranquilles.
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